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Transplantation pulmonaire

Écrit par Carine Fragnière. Publié dans Non catégorisé

La greffe

Lorsque l'insuffisance respiratoire est trop importante et menace la vie, la greffe pulmonaire est proposée. L'effet de la transplantation sur la fonction respiratoire et sur la qualité de vie est souvent spectaculaire. La période après greffe peut cependant être source de complications. En effet, la prise de médicaments antirejets diminuant l'immunité; le risque d'infections augmente.

La greffe est certes un moment particulier et à risques mais la plupart des personnes atteintes de mucoviscidose qui ont été transplantées disent qu'elles se sentent renaître et qu'elles peuvent vraiment construire une nouvelle vie.

 

La transplantation pulmonaire aujourd’hui

Il faut tenir compte de l’évolution de la maladie individuellement chez chaque patient. Ce que l’on appelle la «fenêtre de transplantation» (voir illustration) est alors utile.
Radiographie d’une patiente atteinte de mucoviscidose: A gauche, avant la transplantation, avec une évidente congestion des sécrétions. A droite, après la transplantation.

Aujourd’hui, la transplantation pulmonaire est une thérapie établie pour les patients souffrant de maladies pulmonaires à un stade avancé, en particulier également pour les patients atteints de mucoviscidose. Les techniques d’opération et d’anesthésie, ainsi que la thérapie contre les réactions de rejet et les infections ont été constamment améliorées et affinées. La qualité du traitement postopératoire est décisive quant à la réussite à long terme. Aujourd’hui, les résultats des centres expérimentés sont d’ores et déjà excellents.

Grâce au progrès de la thérapie médicale de la mucoviscidose, l’espérance de vie des patients atteints de mucoviscidose a nettement augmenté. Tout de même, environ le 80% des patients âgés de 18 ans présentent une colonisation ou une infection chronique des voies respiratoires par des germes à problèmes, tels que le pseudomonas ou le staphylocoque. Même si le nombre des bactéries peut être réduit par l’inhalation ou par la prise d’antibiotiques capables d’agir contre ces germes à problème, dans la plupart des cas une éradication complète n’est plus possible. Au cours des années, on assiste à une destruction continuelle des poumons suite à l’infection chronique engendrée par le pseudomonas. A ce stade, la seule option thérapeutique possible est la transplantation bilatérale des poumons.
A l’échelle mondiale, on réalise actuellement quelque 1500 transplantations pulmonaires par an, dont une trentaine en Suisse. En comparaison avec la greffe d’autres organes tels que le cœur ou le rein, la transplantation pulmonaire reste une forme de thérapie relativement rare. Si à l’échelle mondiale le nombre des reins greffés à ce jour dépasse les 500'000, les greffes pulmonaires sont un peu plus de 15'000. En raison du manque de poumons disponibles, on ne peut malheureusement venir en aide à tous les patients.

Quand une transplantation pulmonaire est-elle indiquée?

Bon nombre de maladies aboutissant à une transplantation pulmonaires concernent non seulement des patients d’un certain âge, mais également des jeunes. Souvent, les maladies comme la mucoviscidose apparaissent dès l’enfance et affectent les patients à tel point que même les activités quotidiennes les plus simples, comme monter des escaliers ou se doucher deviennent impossibles.
On distingue essentiellement trois groupes d’affections pulmonaires pouvant aboutir à une transplantation:

  1. Une maladie pulmonaire obstructive: Les voies respiratoires sont rétrécies de manière pathologiques et présentent une résistance respiratoire accrue, par exemple en présence d’un emphysème pulmonaire, de mucoviscidose et d’affections pulmonaire avec bronchoectasies (dilatations pathologiques des voies respiratoires) d’autre genèse que la mucoviscidose.
  2. Une maladie pulmonaire restrictive: Le tissu pulmonaire conjonctif nécessaire à la respiration est altéré, comme c’est le cas en présence de fibrose pulmonaire.
  3. Des maladies vasculaires pulmonaires, par exemple l’hypertonie arterio-pulmonaire

 

Quand une transplantation pulmonaire est-elle inadaptée?

Les patients souffrant d’un cancer (cancer pulmonaire et autres formes de cancer) ainsi que les patients souffrant d’artériosclérose généralisée ne peuvent pas bénéficier d’une transplantation pulmonaire. En règle général, ces maladies ont déjà affecté le corps entier. La transplantation ne peut pas enrayer le cours de la maladie. En raison de leur âge, les patients atteints de mucoviscidose ne sont que rarement concernés par ces deux maladies.

Le moment approprié

Le moment de la transplantation doit être choisi correctement, car il a une importance décisive sur la réussite de cette thérapie. Si l’espérance de vie du patient est descendue sous la barre des 2 ans, si le malade est essoufflé au moindre effort et si 12 minutes ne lui sont suffisent plus pour parcourir à pied une distance de 500 mètres, alors la qualité de vie du patient est généralement réduite à un tel point que la transplantation pulmonaire devrait être envisagée sérieusement.
En plus de ces règles générales, il faut tenir compte de l’évolution de la maladie individuellement chez chaque patient. Ce que l’on appelle la «fenêtre de transplantation» (voir illustration) est alors utile: La transplantation pulmonaire doit être envisagée lorsque la maladie progresse rapidement. Chez des patients atteints de mucoviscidose, cela peut se manifester par une diminution constante des valeurs de la fonction pulmonaire (en particulier de la valeur du volume de la première seconde, FEV1 < 30%), par une augmentation des fréquences des thérapies antibiotiques intraveineuses dues à des infections pulmonaires à répétition, par une perte constante de poids ou par la nécessité d’un apport d’oxygène. Procéder trop tôt à une transplantation pulmonaire n’est pas judicieux, car les risques possibles sont supérieurs aux bénéfices possibles. Le faire trop tard n’est pas judicieux non plus, car le risque opératoire augmente fortement en raison du stade avancé de la maladie.